tag:blogger.com,1999:blog-77615326008892023832024-02-08T03:08:02.873+01:00Les Délices Cinématographiques d'AnaïsParce qu'au cinéma, on ne mange pas que du pop-corn...Anaïshttp://www.blogger.com/profile/03842667237062168548noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-7761532600889202383.post-75023731615681551312012-05-04T05:23:00.000+02:002012-05-04T05:23:12.884+02:00Par un beau Brunch de Printemps<br />
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Mon premier souvenir culinaire est un souvenir de cinéma. Les
premiers biscuits chocolatés préparés avec ma maman, dans la cuisine à la
grande table bleue, étaient recouverts d’un papier alimentaire à l’effigie de personnages Disney. Regarder
une aventure de Mickey me rappelle toujours quelques effluves de chocolat
légèrement vanillé. Et vice versa.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Depuis toute petite, faire la cuisine et bien manger sont
liés à l’idée de raconter ou se laisser conter une histoire. Se laisser porter par un scénario et se
prendre au jeu d’une mise en scène.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Dernière mise en scène à laquelle je me suis prêtée, c’est
celle du "Brunch printanier" de <i>L’atelier des Chefs </i>Paris Péclet.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Sans suspense, le déroulé du film était annoncé. Avec une
séance de 2 heures débutant à 9h30, le synopsis indiquait :</div>
<ul style="color: #666666; text-align: justify;">
<li>Œuf cocotte, tombée d'épinards, émulsion mascarpone et
tomates séchées ;</li>
<li>Œuf cocotte, fricassée d'asperges et morilles ;</li>
<li>Fondue de chocolat noir grand cru, fruits de saison ;</li>
<li>Mini-burger au saumon fumé, fromage frais et cresson ;</li>
<li>
Pancake fraise, basilic et sirop d'érable ;</li>
<li>Cocotte de pommes de terre grenailles, champignons et plancha de bacon.</li>
</ul>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Je m’attendais donc à suivre et appliquer ces recettes en
compagnie d’une quarantaine d’inconnus et sous la direction d’un chef, <i>L’atelier
des Chefs </i>proposant des cours de cuisine collectifs.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizLwIvS8KiN4GN4vbu9kBYr4DCJumcU9ttXlu2zDzkfumWDnj0nFgBa1irFRwA4V4ZGPSWVRRgRz9mmqmwZhfw-uuDbTS_8UXWAXCCAvBEVAk5UQWfTchE3wBi6Ha6zvfKo-Bj40-NcyzN/s1600/atelier.chefs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizLwIvS8KiN4GN4vbu9kBYr4DCJumcU9ttXlu2zDzkfumWDnj0nFgBa1irFRwA4V4ZGPSWVRRgRz9mmqmwZhfw-uuDbTS_8UXWAXCCAvBEVAk5UQWfTchE3wBi6Ha6zvfKo-Bj40-NcyzN/s320/atelier.chefs.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Le film réservait pourtant quelques rebondissements. Dispersés
sur cinq stands, il s’agissait d’être autant acteurs que spectateurs des
performances des chefs qui, de derrière leurs plans de travail, proposaient
tantôt de découper des fraises, hacher du cresson ou râper des asperges. Préparé
à l’avance, le plus gros des appareils étaient prêts à être déposés dans les œufs,
sur des petits pains ou autres pancakes chauds ; le siphon était
rempli de l’émulsion au mascarpone et la poche à douille de <i>Philadelphia</i> assoupli avec du
lait et assaisonné au piment d’Espelette. Au fond de la cuisine, une cocotte mijotait, pleine du mélange pommes de terre, champignons et pois gourmands. A côté,
la plancha chaude permettait de griller du bacon tandis que le chocolat,
à température, attendait que l’on y trempe mangue, banane, pomme, kiwi, ananas
mûres à souhait.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Sous le regard et les conseils des chefs, les petits commis d'une matinée allaient librement d’un atelier à l’autre, et ce à volonté. Entre
chaque mini-séance improvisée à la demande, quelques tables permettaient de s’asseoir,
déguster et se désaltérer. Nous étions, finalement, les metteurs en scène de
notre propre brunch.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
J’ai donc moins participé à la réalisation en tant que telle
des recettes proposées que ce que j’avais pu me l’imaginer. J’ai, cependant, davantage
utilisé ma fourchette – au grand damne de mon estomac, en total désaccord avec
ma tendance, très prononcée, à la gourmandise. La formule resta donc ludique, agréable et intéressante car, il
faut avouer que, les mets proposés me réservèrent quelques
découvertes gustatives. De même, la performance des chefs est à saluer, veillant à
répondre aux multiples questions sur les secrets de réalisation de chaque
recette.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
Le scénario de ce "Brunch printanier" s’avéra donc être à écrire, la production ayant seulement eu le soin d’apporter le
cadre, le sujet et les éléments vecteurs d'une bonne histoire.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; text-align: justify;">
<br /></div>Anaïshttp://www.blogger.com/profile/03842667237062168548noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7761532600889202383.post-34055872434891451052012-04-30T05:00:00.001+02:002012-04-30T05:11:28.374+02:00Breakfast-club<div style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
A l’évocation du menu du petit-déjeuner, les amateurs de
tradition resteront volontiers sous la couette. Que ne rateront-ils pas ?
Oranges fraîchement pressées, croissants au beurre encore tout chaud d’être à
peine sortis de la boulangerie, yaourt à la confiture de fraises du jardin de
mamie... ? Ils auraient pourtant tort de préférer ce réveil gourmand à
celui que sert l’équipe du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Breakfast-club</i><b>. </b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW7mMHHie2bLlDa3t21fVM1IXOWPoKFViSs7s-1Zd5TXqyu7Qe7XlWrI9MwkVKz6LRDkEoJLkeueqH0UxUf_10KdJqMXXXwBFxz0zsKGBuPfZAYALs2LolaV08eG80HTwwUoRkVlBoj1e1/s1600/RADIOSTARS.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW7mMHHie2bLlDa3t21fVM1IXOWPoKFViSs7s-1Zd5TXqyu7Qe7XlWrI9MwkVKz6LRDkEoJLkeueqH0UxUf_10KdJqMXXXwBFxz0zsKGBuPfZAYALs2LolaV08eG80HTwwUoRkVlBoj1e1/s320/RADIOSTARS.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: center;">
Allumez votre radio.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: center;">
Dégustez.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Avec <b>Radiostars</b>,
Romain Lévy surprend agréablement. Après <b>Les 11 commandements</b> (2001), <b>Cyprien</b>
(2009) et <b>Coursier</b> (2010), le cinéaste semble vouloir faire vœux de bon
goût, et ce même s’il met la malbouffe en avant, sans la condamner. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mcdonald’s, M&M’s, Crunch, Coca-Cola</i>
et autres boissons énergétiques s’invitent à la table de la bande des
animateurs du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Breakfast-club</i>, la « matinale »
de la station de radio Blast.fm. </div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Le terme de malbouffe n’a donc, en l’occurrence, rien de
péjoratif. Vecteur de communication, la nourriture proscrite par le programme
« manger bouger », pour ses propriétés anti-nutritionnelles, est présentée
comme possibilité de faire communauté. Si de belles histoires commencent lors d’une
soirée bien arrosée pour se poursuivre autour d’un apéro-Coca, tout se termine
devant un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mac Morning</i>. De l’un à
l’autre, l’équipe du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Breakfast-club</i>
échange et touche les gens. Et si l’on se réconcilie dans une salle d’hôpital,
c’est que le malade visité eut la bonne idée de faire une overdose de boisson
à base de d’hormones animales. Car l’excès, certes condamné, ne laisse pour
autant pas place à l’éloge de l’équilibre. La seule nourriture saine portée à
l’écran sépare. Il faudra quitter l’entourage du plateau de crudités pour que
des hommes se trouvent un commun, autour d’un plateau <i style="mso-bidi-font-style: normal;">fast-food</i>.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Si la nourriture rassemble, c’est qu’elle est, dans <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Radiostars</b>, un véritable vecteur de
communication. Exit la lettre de rupture. Dans un mot inscrit sur des bonbons
qui fondent dans la bouche et pas dans la main, Ben (Douglas Attal) se voit relayé au statut de
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Loser »</i> par son ex-petite
amie. Ici, la parole est une denrée
comestible. Élémentaire, nous en avons besoin pour vivre, tel Arnold (Clovis Cornillac) admettant
que son travail d’animateur radio, c’est toute sa vie. </div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
De fait le nom de
l’émission est-il en accord avec son créneau horaire, investissant ainsi d’emblée
une relation alimentaire à l’auditoire des <i style="mso-bidi-font-style: normal;">breakfasteurs.</i>
Capables de se faire tatouer le nom d’une marque de gâteaux apéritifs sur le
front, ils ne sont pas que de simples consommateurs chiffrés par des taux
d’audiences. Humanisés, ils le sont grâce au face à face instauré avec le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Breakfast-Club</i>, investi dans une tournée
estivale à travers la France. </div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Radiostars </b>dépasse
le discours marketing des quelques denrées et autres marques plus ou moins
visiblement reconnaissables. Faire sien
et s’approprier les gens, comme la nourriture, est une démarche essentielle,
dans un film qui ose la recette du « chococcino » – version revisitée
du capuccino –, ou qui donne l’opportunité à un amateur de hamburger de se
faire cuistot d’un soir dans la cuisine d’un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">fast-food</i>.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Ce dernier film de Romain Lévy est une curiosité
anti-culinaire à voir. Loin de proposer aux cuisiniers en mal
d’inspiration de quoi se satisfaire avec la recette du « chocuccino », <b>Radiostars</b> contentera les spectateurs de cinéma décomplexés sur le menu <i style="mso-bidi-font-style: normal;">fast-food</i> autour duquel ils se retrouveront,
à plusieurs, pour refaire le film.<br />
</div>Anaïshttp://www.blogger.com/profile/03842667237062168548noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7761532600889202383.post-2257725452636582252012-04-16T06:53:00.000+02:002012-04-16T06:53:54.817+02:00Rien dans l’assiette ; tout dans la tête !<div style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Tous les ans c’est la même histoire. Le retour des beaux jours appelle la formation de cabales contre petits kilos et autres grosses rondeurs sur lesquelles on s’assoit habituellement. La perspective du maillot de bain fait fleurir les reportages papier, tv, internet visant à encourager ou culpabiliser. Il faut se mettre au régime et perdre du poids. Le cinéma est, lui aussi, régulièrement taraudé par cette actualité saisonnière. Nous en faisons d’ailleurs les frais avec le dernier film de Charlotte De Turckheim : <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mince alors !</b></div><div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">A la carte ? Pas de carte ! <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mince alors !</b> oblige à se rabattre sur le menu de groupe, parce c’est tellement mieux de (ne pas) manger ensemble. </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Sous le prétexte d’un léger surpoids, Nina se voit offrir, par son mari, un mois de cure en groupe dans un centre d’amaigrissement. La jeune femme s’y rend bien malgré elle, déterminée à se plier au dictat de la minceur – celui de son entourage. </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Ce film ne fait l’apologie ni de l’amaigrissement ni de la cure. Maigrir, ça n’est pas dans l’assiette, mais dans la tête ; une simple question de son propre rapport au corps, qui passe avant tout par son rapport aux autres. La preuve est ainsi faite avec Nina qui trouve le courage de devenir celle qu’elle devrait être, grâce à ses nouvelles amies. </div><div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">De fait, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mince alors !</b> est un film de copines. Vous en aurez d'ailleurs vous-même besoin pour ne pas sombrer dans un pot de crème glacée au sortir du cinéma. Et pourtant, si vous êtes de ceux qui savent préserver des amitiés, vous épargnerez <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mince alors !</b> à votre entourage. </div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuQsrHJ1eH9fdKWNAnzr9m0Zn_jk6WNuHo4S24tykadZXDwvaL-fNQQwxnBrPgyq56jNyjoyKnA9A2kfQwGaVXrnD8nF3MO2ntFJSAC7ve8daBxcovbE_2orgXoztKnqYOYHh05-G1IC2X/s1600/mince_alors.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuQsrHJ1eH9fdKWNAnzr9m0Zn_jk6WNuHo4S24tykadZXDwvaL-fNQQwxnBrPgyq56jNyjoyKnA9A2kfQwGaVXrnD8nF3MO2ntFJSAC7ve8daBxcovbE_2orgXoztKnqYOYHh05-G1IC2X/s400/mince_alors.JPG" width="400" /></a></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Car Charlotte De Turckheim nous affame. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mince alors !</b> est un vrai film de régime dans le sens où la nourriture y est quasiment proscrite. Après nous avoir dégoûtés de choses trop grasses et trop sucrées pendant les premières minutes du film, on les transforme en tabou que l’on retrouve seulement de loin en loin dans la bouche des personnages. Les quelques aliments, échappés de la censure, apparaissent à l’écran sous leur forme la plus primaire qui soit : dans des emballages cartons et autres sachets plastiques. La cuisine, la vraie, elle, est totalement grimée, dans des plans trop gros, un éclairage trop terne et un montage approximatif qui donnerait presque la nausée. A défaut de réussir quoi que ce soit, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mince alors !</b> excelle dans la déglamourisation de ce que nous mangeons. </div><div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">On pourrait regretter cet ascétisme forcé. Pourquoi vouloir, à tout prix, nous faire culpabiliser ? C'est que la clef de l'épanouissement ne se cache pas dans notre assiette. Le spectateur prévenu devra pourtant avoir soin de trouver un remontant, en cuisinant, mangeant, savourant... sainement ! </div><div class="MsoNormal"><br />
</div>Anaïshttp://www.blogger.com/profile/03842667237062168548noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7761532600889202383.post-14178230040534606232012-04-09T17:26:00.003+02:002012-04-16T09:27:07.948+02:00A la recherche du sens perdu...<ul style="color: #999999; font-family: Times,"Times New Roman",serif; margin-top: 0cm;" type="disc"></ul>
<ul style="color: #666666; font-family: Times,"Times New Roman",serif; margin-top: 0cm;" type="disc">
<li class="MsoNormal" style="mso-list: l4 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt;"> <b>Prenez un monde.</b></li>
<li class="MsoNormal" style="mso-list: l2 level1 lfo3; tab-stops: list 36.0pt;"><b>Mettez-y des hommes et des femmes.</b></li>
<li class="MsoNormal" style="mso-list: l1 level1 lfo4; tab-stops: list 36.0pt;"><b>Mélangez.</b></li>
<li class="MsoNormal"><b>Enlevez-leur, progressivement, l’odorat, le goût, l’ouïe puis la vue.</b></li>
<li class="MsoNormal"><b>Servez dans la solitude et le noir total d’une salle de cinéma.</b></li>
</ul>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; color: #666666; font-family: Times,"Times New Roman",serif; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLGD1I9-XnyV_aehnv7PMvgDD_zFRipek7PpZkTHfmXHBDGeOSB8BaWLD6pvV6UHDaum6KhV-YDMh6so7tQABz7Wn0BcuJjdBqElJYOR820UKwjoLAWXFy-u4Hg7MVHayyIE10dtoLJ-D9/s1600/19830932.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLGD1I9-XnyV_aehnv7PMvgDD_zFRipek7PpZkTHfmXHBDGeOSB8BaWLD6pvV6UHDaum6KhV-YDMh6so7tQABz7Wn0BcuJjdBqElJYOR820UKwjoLAWXFy-u4Hg7MVHayyIE10dtoLJ-D9/s400/19830932.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">
<b> </b> </div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<b>Perfect Sens</b> est une de ces douceurs cinématographiques dont la rareté nous fait apprécier la saveur exceptionnelle de films emprunts d’une poésie qui ne rime pas avec ennui.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Contempler les choses, s’appesantir sur les êtres, ressentir le monde… que de beaux projets dont l’ambition n’est que trop souvent malmenée par des cinéastes qui plantent leur caméra et attendent que ça pousse.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Les amateurs de graines germées ne seront donc pas les seuls à apprécier la petite cuisine de David Mackenzie. Avec un synopsis a priori propice à une cuisine indigeste, trop lourde et noyée par des sentiments bien gras, le cinéaste nous sert une salade composée rafraîchissante.<br />
Certes monochrome, tout l’intérêt de ce hors-d’œuvre réside dans une sauce qui, liant les différents ingrédients, exalte des saveurs ô combien particulières. Ni salée, ni sucrée, elle n’atteint des pointes d’acidité que dans son aigreur. Le mélange laisse en bouche un parfum suranné à l’envie de choses simples. De fait, ce film ne rassasie pas, au contraire, il mettrait plutôt en appétit, nous laissant avec comme un besoin de Free hugs. Si vous êtes seul, n’hésitez pas à serrer votre inconnu de voisin dans vos bras. Il n'attend que ça.</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Dans un monde en proie à une pandémie, les hommes et les femmes atteints par un mal incurable perdent progressivement leurs sens. Pour mettre en image ce processus, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Perfect Sens</b> développe l’expérience métamorphique autour de notre relation à ce que nous mangeons, rappelant ainsi que tous nos sens sont mis à contribution lors d’un repas. L’odorat étant lié au goût, comment profiter d'un plat sans pouvoir en apprécier les parfums ? Comment, même, continuer à faire du repas un moment de délectation sans plaisir gustatif ? Textures, sonorités et visuels attractifs sont repensés par Michael (Ewan McGregor), pour les clients du restaurant gastronomique dans lequel il défend la bonne cuisine et le goût simple de bons produits. L’acte de se nourrir ne doit pas devenir une pure nécessité. Bien au contraire, Michael le transforme en un moment d’échanges avec l’autre, où l’on aime à manger dans un cadre agréable, pour se laisser servir, prendre son temps, contempler la personne assise en face de soi…</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #666666; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">
Au fil de la perte des sens, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Perfect Sens</b> se penche donc successivement sur tous les plaisirs que peut susciter la prise d’un repas. Ode à la redécouverte, dans la dissection de notre relation à l'assiette, ce film de David Mackenzie interroge notre façon de percevoir le monde et l'Autre.<br />
Il suffit de fermer les yeux ; goûter la quiétude d'être au monde.<br />
</div>Anaïshttp://www.blogger.com/profile/03842667237062168548noreply@blogger.com2